Après plusieurs prises de position sur son blog dans le pages suivantes C'est au Journal du Net que Roberto Di Cosmo répond au sujet de la problématique des ordinateurs de vote par l'intermédiaire d'une très bonne analyse

Sur la base de deux principes fondamentaux de la démocratie que sont l'anonymat et la vérifiabilité publique, il montre que le principe même du vote électronique tel qu'il nous est proposé ne pas permet au citoyen d'exercer son devoir en son âme et conscience.

Dans le cas du vote, l'exigence d'anonymat interdit de publier la liste de votants avec leurs choix : l'électeur ne peut vérifier sur aucun relevé si le vote qu'on a comptabilisé pour lui est bien celui qu'il a émis.
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Alors, si maintenant tout le monde s'affole et cherche des informaticiens, des chercheurs en sécurité, des experts pour savoir si les ordinateurs de vote sont sûrs, c'est que la réponse est déjà en leur possession : ils ne savent pas se convaincre "tout seuls" qu'il n'y a pas de problème.

Et ils ont raison : c'est cela, le vrai problème.

Le discours peut sembler être ensuite nuancé sur la position internationale : Oui, dans certains systèmes électoraux, comme aux États-Unis, l'intérêt pour le vote électronique peut trouver une justification mais dans le système démocratique français, ce n'est aucunement justifié.
Notons cependant les nombreuses controverses aux États-Unis sur les résultats d'élections et les machines qui ont "perdu" des voix

Loin de rejeter toute évolution technique, la pondération et le recul obligatoire de toute technologie vis à vis du bénéfice qu'elle apporte à ceux qui l'utilisent amène Roberto Di Cosmo à conclure que l'on est en train d'importer la mauvaise solution à un faux problème.

Et importer est bien le mot ....

Une lecture à recommander.