Gilles Kuntz, adjoint au Maire de Grenoble est devenu un fervent défenseur de la démocratie et un opposant convaincu aux ordinateurs de vote

Voici en quelques mots les raisons qui ont guidées Grenoble à rejeter les offres (parfois alléchantes par rapport à la concurrence)

Le refus des machines à voter par la Ville de Grenoble a été décidé fin 2006 à la suite d’un long processus de plus d’un an au cours duquel les trois constructeurs agréés ont présenté leurs matériels et répondu aux questions des élus dont moi-même, membre de la commission d’appel d’offres. Le principal grief a été l’absence de transparence du vote électronique.

En effet, les systèmes actuels ne permettent aucun recomptage manuel : il faut accorder une confiance aveugle à des logiciels d’une société privée. Or la transparence du vote avec un dépouillement citoyen est la condition qui fonde la légitimité des élus. D’autres arguments ne nous ont pas convaincus : les prétendues économies de papier ne pèsent pas lourd par rapport au coût d’achat de 500 000 € pour Grenoble pour des matériels vite périmés, la délivrance immédiate des résultats n’a pas été la règle lors des dernières élections avec de nombreux incidents, le bilan écologique de la construction et du recyclage de machines à voter est très mauvais. Pour finir, l’ergonomie des machines ne nous semble pas adaptée à des personnes âgées ou en difficulté avec l’électronique : un risque important d’erreurs de vote peut fausser les résultats.

Depuis notre refus, de nombreuses autorités ont demandé un moratoire à commencer par la CNIL et la Fédération des Associations Françaises des Sciences et des Technologies de l’Information. Nous avons eu raison d’être prudent surtout après les nombreux incidents relevés dans des pays étrangers qui ont expérimenté avant nous ces machines.

par Gilles Kuntz, Maire-adjoint à Grenoble, maître de conférences en informatique



Merci Gilles pour ce témoignage (et les precedents)

Voici un bel exemple de sagesse dont l'équipe municipale en place dans notre ville aurait dû faire preuve

Suivant les chiffres donnés et compte tenu du rapport du nombre d'électeurs entre Grenoble et notre commune, la ville de Voreppe en aurait eu pour 40 000 euros pour ses huit machines. Les chiffres officieux font état de 60 000 euros. Belles négociations face aux commerciaux ...
Mais il est vrai que ce ne sont que des chiffres officieux. Et c'est justement le problème. Aucune consultation préalable, aucun compte rendu aux citoyens

Aucun compte aux citoyens dont on sollicite à nouveau le suffrage, désormais juge et parti. Mais, il est vrai, que "on a le droit, Na!"