Chantal Enguehard dénonce depuis longtemps au sein d'ordinateurs-de-vote.org l'utilisation des ordinateurs de vote.

Cet article, destiné aux maires, alerte sur la pseudo-solution qui pourrait sortir des tractations internes du ministère de l'intérieur et reprend la thématique de la confiance dans le processus démocratique

Devant l’évidente opacité de ces calculateurs, plusieurs pays (États-Unis, Hollande, ...) sont en train d’imposer que les ordinateurs impriment un bulletin lors de chaque vote, bulletin automatiquement collecté dans une urne après avoir été vérifié par l’électeur. L’urne peut ensuite être dépouillée à des fins de vérification. Cette "amélioration" est pour le moins cocasse. Soit l’on vérifie l’urne, et alors on se rend compte que l’on a inventé un dispositif coûteux et compliqué qui ressemble de plus en plus au vote traditionnel. Soit l’on ne vérifie pas l’urne et on est alors, de nouveau, sommé de faire confiance à un dispositif opaque.

Résumons.
On cautionne des ordinateurs de vote pour répondre au mythe de la rapidité et du zéro papier. On les laisse acheter à des mairies. Mais visiblement ça semble leur poser un problème (et pas le moindre). Qu'à cela ne tienne. Re-introduisons la trace papier que nous avions enlevée. Et voilà
Ubuesque.

Pierre Muller, président d'ordinateurs-de-vote.org, aime à dire
Une non-solution problématique à un non-problème.

Or, la transparence des opérations électorales n’est pas une option : elle permet aux citoyens de participer activement à la journée de vote, d’en surveiller les opérations, elle fonde leur confiance dans le système électoral, elle offre une assise indiscutable à la légitimité des élus. En revanche, le vote électronique présente l’inconvénient d’interdire aux citoyens toute contribution concrète à la vie de leur démocratie.


Plus que des administrés, nous sommes des Citoyens, décidant, acceptant par un processus démocratique, d'avoir des représentants que nous reconnaissons comme tels, même si nous n'avons pas voté pour eux.

La confiance dans un processus de vote ne se décrète pas. Elle s'impose, à tout candidat.